24/06/2022
En 2021, l'effroi fait place à l'espoir !
Il est de coutume de dire qu’une crise qui dure, ce n’est plus une crise. Personne n’aurait imaginé, lorsque la pandémie a démarré en mars 2020, qu’elle perdurerait encore l’année suivante. Pourtant, à l’aube de l’année nouvelle, nous avions déjà absorbé deux vagues, et malgré des chiffres en réelle diminution, nous savions que l’hiver ne nous serait pas profitable.
Face à des soignants épuisés, des lits saturés, des patients qui souffrent… il fallait une bonne dose d’espoir pour envisager une sortie de crise durable. Qui est arrivée sous la forme d’une dose de vaccin.
Cette année 2021 aura assurément été celle de la vaccination. Quoi qu’en disent les sceptiques, c’est grâce à une vaccination de masse que les troisième et quatrième vagues furent moins intenses. Moins meurtrières aussi, puisque les populations fragiles furent protégées en priorité. Moins éprouvantes enfin, le personnel soignant et non-soignant pouvant un peu souffler alors que le début de la pandémie avait provoqué une tension extrême jusque-là inconnue de tous.
Le vaccin n’a pas totalement éradiqué la maladie, ce serait fallacieux d’écrire cela. Mais il a ouvert une porte de sortie, a dessiné un coin de ciel bleu et a rendu de l’espoir.
Il a aussi permis à l’hôpital de retrouver force et vigueur, mais également de fonctionner presque normalement. Car si le Covid a ôté des vies, il a aussi sérieusement mis à mal durant de longs mois le suivi des autres pathologies: bloc opératoire en sommeil ou presque, consultations “non-urgentes” reportées, peur de venir à l’hôpital chez certains patients… Le temps perdu ne se rattrape peut-être pas totalement, mais nos équipes ont fait des miracles en résorbant presque entièrement le retard accumulé.
Soyons donc positifs: 2021 n’aura pas été la copie conforme de 2020. Cela s’est traduit concrètement lorsqu’il a fallu construire ce rapport annuel: sur huit pages, une seule, finalement, rend compte de la gestion directe - à nouveau exemplaire - du Covid par les équipes de la Citadelle.
Pour le reste, l’hôpital a poursuivi le développement des grands axes que le plan stratégique 2020-2025 avait fixés: l’excellence et l’innovation, la priorité aux patients, le bienêtre du personnel, la rénovation-construction… Sans oublier la volonté de rester un acteur majeur du territoire, en totale solidarité avec d’autres secteurs qui ont aussi terriblement tremblé durant la crise, comme la culture.
Les générations futures pourraient penser, à la lecture de ce rapport, que 2021 fut finalement conforme aux années sans Covid, au vu des activités et des projets développés. Il faut simplement y voir une magnifique volonté de résilience de tous les collaborateurs, qui ont appris rapidement à vivre avec, voire malgré, le virus.
C’est de bon augure pour l’avenir: il y aura malheureusement d’autres pandémies, d’autres coups de chaud (climatiques entre autres), et pouvoir les combattre et les vaincre rapidement restera toujours dans l’ADN de notre hôpital. S’il fallait émettre un souhait pour les années futures, c’est que la solidarité, qui a forgé un esprit d’équipe hors norme durant ces deux ans de pandémie, demeure le ciment de notre institution.
Jean-Pierre Hupkens, Président
Sylvianne Portugaels, Directeur général